Les deux quotidiens bretons sont au rendez-vous du dimanche
3 questions à : Samuel Petit , directeur des rédactions du Télégramme, et Philippe Lemoine, rédacteur en chef délégué à Ouest-France.
Votre première édition du dimanche, c’était en..?
Samuel Petit:
Lancé le 11 janvier 1998, le Télégramme dimanche nous a servi de test pour le format tabloïd, quatre ans avant le quotidien. Ce n’était pas le journal du 7e jour , mais le 7e jour de la semaine, construit à l’identique avec de l’info locale dans 8 éditions (19 la semaine). Vendu 1,50 euro avec le Fémina (aujourd’hui Version fémina), premier féminin de France, avec un fort taux de satisfaction.
Philippe Lemoine:
Lancé en 1997, Dimanche Ouest-France a été plébiscité par les lecteurs pour ses quatre cahiers : actualité, magazine, sports, enfants et jeux. La meilleure audience est celle du magazine, suivi de peu par l’actualité puis les sports. Chacun peut choisir son cahier au sein de la famille, et le format tabloïd aide à la prise en mains. Lire ce journal, c’est faire un pas de côté, avec des reportages et des portraits de gens connus ou proches de nous.
Comment fonctionnez-vous?
Samuel Petit:
Pas d’équipe dédiée. Chaque service donne des pages « froides ». Nous offrons des rubriques, comme les pages Histoire.(nous en sommes à la 1.300 ème), de longs formats, des reportages. En ouverture, des dossiers régionaux comme la gestion des déchets par les communes récemment. Les sports sont un moteur important. Nous recherchons un ton plus « doux », plus positif, avec un regard sur la semaine à venir. Avec aussi des rendez-vous réguliers , comme les rubriques « manger, jardiner, décorer. »
Philippe Lemoine:
Une équipe dédiée prépare durant la semaine les papiers « froids » (interviewes, portraits) et suit l’actualité du samedi. Un journal différent, qui fait un pas de côté par rapport à l’actualité souvent rude.
Des ventes à la hauteur de vos espérances ?
Samuel Petit:
143.000 exemplaires, soit 80% des ventes en semaine..Sur notre zone de base (22,29, 56), Ouest-France fait 127.000.,L’ Equipe 10.400, le JDD 3.500. Nos réseaux de distribution et de portage sont une force, malgré les soucis de ces dernières années. Sur le net, l’audience est souvent comparable à celle de la semaine.
Philippe Lemoine:
400.000 pour le papier, 138.000 pour le numérique. Avec les inquiétudes partagées sur la baisse en kiosque et le portage qui souffre: nous peinons à recruter des porteurs. Des points de vente ont fermé, il faut s’adapter. Mais nos chiffres de vente restent encourageants. Nous avons un bon socle de lecteurs.
Recueilli par Paul Goupil
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